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Les plus beaux Silly Symphony

17 mai 2018
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Jean-Baptiste
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Les plus beaux Silly Symphony

Pour certains, des vieux machins difficilement regardables au XXIème siècle, pour d'autres, des trésors artistiques rares comme on n'en fait plus. Ces dessins animés des années 30, réalisés par les studios Walt Disney, certains par Walter Disney lui-même, demandaient à l'époque un travail colossal, exclusivement artisanal et recevaient régulièrement les meilleures récompenses. Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, montrez ces petits bijoux à vos enfants ou vos petits enfants, ils seront vite sous le charme et ne seront pas du tout dans l'idée que "ce sont des vieilleries de 80 ans".

C'est un peu comme aller au musée. Qu'est-ce qui est le plus intéressant ? Une oeuvre vieille, très vieille, récente ? En la matière, ces critères n'existent plus. Il en va de même pour ces pièces court-métrages d'animations inoubliables. Par contre, ce qui est formidable et nouveau avec notre époque, c'est que l'on retrouve ces vidéos sur Youtube en quelques clics alors ne nous gênons pas pour les redecouvrir ! Il y en aurait 75. Ceux qui m'intéressent ici, c'est ceux dont la musique est particulièrement présente, bien qu'ils aient tous bénéficié d'une musique de qualité incroyable. Souvent sans texte, la langue n'a que peu d'importance. Régalez-vous !

L'atelier du père Noël (1932)

Nous sommes au Pôle Nord et le père Noël est bien occupé en cette veille de Noël. Mais il est assisté de centaines de lutins, très affairés eux-aussi car il est temps de fabriquer les derniers cadeaux, avec les techniques les plus modernes, car Santa Claus va bientôt chevaucher son traineau et commencer la distribution de cadeaux. La suite dans le dessin animé suivant.



Les trois petits cochons (1933)

Ce n'est pas le seul dessin animé sur le thème des trois petits cochons mais c'est le premier, c'est la référence. Tous les autres ont copié le grand classique du dessin animé. Le lien ci-dessous est celui de la version française mais la traduction et le doublage ne sont pas extraordinaires. Mais les musiques sont là.



L'arbre de Noël (1933)

Nous sommes la veille de Noël et le père Noël et ses huit rennes (très importants en Amérique) sont prêts à passer dans toutes les maisons pour distribuer les cadeaux et... fait incroyable pour un court-métrage, tout se passera comme prévu. Les cadeaux seront répartis dans les maisons, en musique et les enfants découvriront, émerveillés, les présents offerts par papa Noël. Des musiques de Noël, d'un bout à l'autre. Je passe ce dessin animé (et le précédent) à mes enfants, tous les ans, à l'époque de Noël. Ils ont beau sortir de l'enfance, ils ne s'ennuient pas une seule seconde devant ces films.

VIDÉO NON DISPONIBLE

La déesse du Printemps (1934)

Ici il se passe des choses. Le printemps est merveilleux, il est synonyme de retour de la vie végétale et animale. La déesse ici est l'allégorie de la saison du renouveau. Mais l'hiver, personnifié par le diable en personne, ne l'entend pas de cette oreille et emprisonne la bonne fée. L'ensemble est un peu schématique mais l'animation est au sommet de son art et la musique symphonique omniprésente d'une qualité incroyable. L'enregistrement, par contre, est ce qu'il est. Je rassure, tout se termine bien et le printemps finit par reprendre ses droits.



Jazz Band contre Symphony Land (1935)

La merveille absolue (que de superlatifs !), ancêtre de Piccolo et Saxo, qui a carrément pour sujet la musique. Issus de deux milieux différents, mademoiselle violoncelle et monsieur saxophone s'aiment d'un amour fou. Arriveront-ils à surmonter les épreuves pour faire se réconcilier jazz et musique classique ? Le dessin animé contient mille éléments musicaux très exploitables au niveau pédagogique.



Le Lièvre et la Tortue (1935)

On est allé chercher le thème en France, chez la Fontaine. La fable est merveilleusement illustrée durant les 8 minutes que dure le petit film. Forcément, dans cette durée pas si courte pour mettre en image une simple fable de quelques lignes, il se passe plein de choses, il y a plein de rebondissements mais le traitement n'est pas parodique pour autant. Un joli travail sur les instruments et les tempos des courses lentes et vives.



Le vilain petit canard (1939)

100% muet... de l'humour et de l'émotion. C'est peut-être mon Silly Symphony préféré. Le dialogue de coin-coins de monsieur et madame canard est mémorable ! Je ne peux m'empêcher de m'identifier à ce vilain petit oiseau... Là encore, tant pis pour le spoil... tout se termine bien.



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Utilisateur N°1lionel93 le 2018-05-17 à 09h09

Bonjour

S'il était nécessaire de prouver que c'était un travail de forcené ..voici un exemple ..

http://cartoonresearch.com/index.php/walt-disneys-the-goddess-of-spring-1934/

Utilisateur N°2lionel93 le 2018-05-17 à 09h03

Bonjour

Sachant qu'il faut 25 images à la seconde pour synchroniser une note ou deux, c'est effectivement un travail de fou pour y parvenir.
Et l'idée de la peinture bicolore pour peindre un damier en une seule couche et d'un coup est encore une superbe idée lumineuse qui reste à inventer.
Disney j'adore.