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Les plus beaux dessins animés musicaux

09 septembre 2020
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Jean-Baptiste
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Les plus beaux dessins animés musicaux

Nous avons beaucoup de chance car, dans les dessins animés des années 30, leur période de gloire, celle des débuts du cinéma parlant (et chantant), la musique était prise très au sérieux, était omniprésente et écrite par d'excellents musiciens. Ainsi, avec l'aide de réalisateurs de génie, on se retrouve aujourd'hui avec des petits bijoux qu'il ne faut surtout pas laisser mourir. Par chance, un grand nombre d'entre eux (difficile de connaître le pourcentage) est disponible sur Youtube, qui plus est gratuitement (pas toujours légalement mais d'ici quelques années il seront libres de droits). Il y a les célèbres Silly Symphonies de Walt Disney, qui ont gagné de nombreux Oscars mais aussi les Betty Boops et tant d'autres ici des grands studios et également de studios indépendants.

Voici une sélection des meilleurs dessins animés que vous pouvez passer allègrement à vos enfants, vos petits enfants, vos élèves et qui vous régaleront vous aussi. Le nom des musiciens, souvent oubliés aujourd'hui, est presque systématiquement présent au générique.

Silly Symphony, The cookie carnival, 1935

Une parade, un défilé de carnaval avec en tête la fanfare des cuivres. Ah... mais on entend aussi des flûtes et des clarinettes. Aucune importance... ce que l'on voit n'est pas toujours ce que l'on entend, c'est un détail. Mais cette parade a quelque chose de particulier, c'est la parade de la gourmandise. Défilent alors des bonhommes pain-d'épice, des sucres d'orge, des gâteaux, des esquimaux, des œufs en chocolat, des gaufres et à peu près tout ce qui peut se manger à la fin d'un repas de fête. Le tout sous les yeux des juges, stylos en main, prêts à noter la prestation de chaque char. La musique est une marche légère. Comme il serait difficile à nos oreilles d'entendre une marche pendant les huit minutes du court-métrage, nous avons droit à une histoire d'amour qui se déroule en parallèle, ainsi qu'à des représentations, genre Vaudeville. Un petit chef-d'oeuvre !



Pastry Town Wedding, 1934

Le dessin animé nous narre, exclusivement, l'histoire de la création du gâteau de mariage d'un petit personnage masculin et d'un petit personnage féminin, qui termineront tout en haut de la pâtisserie. Alors pour réaliser les différentes couches du gâteau, il faut couper des pommes, rouler la pâte, séparer le blanc des jaunes des œufs, rajouter différents ingrédients puis passer à la cuisson. Il reste alors à tout assembler. Chaque étape, chantée ou non, se déroule sur une musique très vivante et inspirée du jazz.



Betty Boop - Blanche Neige, 1933

Dans ce dessin animé, la célèbre Pin-Up américaine, qui n'est jamais où on l'attend, incarne le rôle de Blanche Neige, pour une version moderne du conte rendu célèbre par les frères Grimm. Tout y est présent en accéléré : la méchante reine, les chasseurs, les nains, pas la pomme (Blanche Neige passe directement de la forêt à la maison des nains, dans un cercueil de glace...) tous les traits sont exagérés, tout est à prendre sur le ton de l'humour. À 4'20, commence un jazz chanté par Cab Calloway, de qualité certaine, en l'honneur de la princesse, que l'on croit morte. Le défilé et la danse sont aussi de très grande qualité. Vous trouverez facilement d'autres Betty Boop tout aussi agréables.



Looney Toons, It's got me again, 1932

Alors là il faut qu'on m'explique ; nous sommes chez Warner Bros et le personnage principal est une souris très, mais alors très très inspirée de l'ancêtre de Mickey Mouse. C'est normal, ça ? En tout cas c'est curieux. Au delà ce ce détail, les déplacements de la souris et de ses congénères, au milieu des instruments de musique, vaut son pesant d'or. On entendra tour à tour le xylophone, le tambour, la guitare, le piano. Ah, tiens ! Un piano sans touches noires. Pour un dessin animé qui se veut musical, je trouve cela curieux et bien discutable.



Educated Fish, 1937

Rendez-vous sous l’océan. Nous suivons les tribulations d'un mauvais élève, qui choisit de faire l'école buissonnière. Ne tenant aucun compte des leçons chantées de la maîtresse, il ne connaît pas (à l'inverse des autres petits poissons) les dangers de la pêche à l’hameçon, ce qui a manqué de lui coûter la vie mais on ne l'y reprendra plus ; il est bien décidé à rejoindre les bancs de l'école. Beaucoup de qualité et une morale pleine de jugements comme on les aimait à l'époque ! Sois bien sage, obéis bien à tes parents, écoute bien les adultes et ce que tu penses et ce dont tu as envie est bien secondaire !



All' fair at the fair, 1938

Et l'on termine par une grande rareté, pourtant extrêmement intéressante. Intéressons-nous au titre, par exemple. De quoi est-il question ? D'une fair, une foire, une exposition. Oui voilà, une exposition nationale (en comparaison avec les célèbres expositions internationales), comme il y en a eu jusque dans les années 50, qui avait pour but de montrer au public toutes les nouvelles inventions qui allaient révolutionner leur futur ; on pourrait presque parler d'expositions futuristes. Monsieur et madame Tout-le-monde y circulent et peuvent s'y émerveiller devant les robots-valets, les robots-ouvriers, les robots-barbiers, les robots-coiffeurs, les robots-musiciens et les robots-danseurs. Je me suis posé la question : S'agit-il de second degré ? Se cache-t-il une critique derrière ce dessin animé ? J'ai bien peur que non ; j'y verrais plus de la propagande. Le couple, arrivé en calèche, passe un moment merveilleux dans le monde du futur où tout se déroule à merveille, et sera très heureux de repartir en bolide à quatre roues. Je n'y vois donc qu'une mise à l'honneur d'un système dont on connaît aujourd'hui largement les limites mais si certains pensent encore que la science réglera tous nos soucis !



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Utilisateur N°1Alli le 2019-11-03 à 19h26

j'y verrais plus de la propagande. Le couple, arrivé en calèche, passe un moment merveilleux dans le monde

Utilisateur N°2lionel93 le 2019-09-09 à 09h45

Bonjour

Merci pour cet article instructif.