« Chansons populaires de Franche-Comté »

Chansons franc-comtoises

 


À notre époque de civilisation compliquée qui nous éloigne tous les jours davantage de l'état de nature,
nous arrivons, par amour du contraste, à apprécier de plus en plus les qualités innées, celles qui ne doivent rien à la science de
l'homme, ni à ses efforts. Aussi, jamais la grâce naïve, la beauté qui s'ignore, l'esprit spontané et primesautier du peuple n'ont
été tenus en plus grande estime qu'aujourd'hui. Dans les beaux-arts, les premières manifestations de l'instinct de la forme et de
la couleur, les imitations naïves et sincères de la nature exercent sur nous un charme qui se traduit par un retour de l'art savant
vers le passé. Les primitifs ont repris faveur: les préraphaélites, les sculpteurs et les "ymagiers" du Moyen Âge n'ont jamais été
cotés à si haut prix. [...]

Certes, nous ne voulons médire ni des grands poètes, ni des grands compositeurs qui sont la gloire des
lettres et de la musique. Mais nous pensons qu'à côté d'eux, au dessous d'eux, si l'on veut, on peut rencontrer des sources de
jouissance dans un art naïf, plus près de la nature.

C'est pourquoi nous croyons que certaines chansons qu'on entend aux veillées de village, ou que le
paysans chante à pleins poumons en ramenant ses bêtes à l'étable, ces chansons qui ont eu souvant pour auteurs des illettrés, des
voituriers, des bouviers, des cordonniers ou des tailleurs de campagne, des produits d'un art de primesaut et pour ainsi dire
inconscient, peuvent plaire même à côté des oeuvres émaillées par nos plus ingénieux sertisseurs de rimes riches et par nos
musiciens les plus savamment compliqués. Le chantre en sabots, s'il est ému, peut faire partager son émotion à condition qu'il
exprime fortement et simplement un sentiment vrai. Si son style pèche par quelque endroit, la musique, cette soeur jumelle de la
poésie, la musique, la grande charmeuse viendra à son aide : elle jettera son riche manteau sur la pauvreté des rimes et masquera
l'insignifiance des idées.[...]

Pourquoi ces chansons villageoises nous séduisent-elles ? C'est parce qu'elles se révèlent à nous comme
une manifestation spontanée d'une intelligence inculte, arrivant d'une seule poussée à l'épanouissement, sans règle apprise, sans
formule, sans procédé artificiel. À ce point de vue, la chanson populaire rentre pour ainsi dire, avec ses mélodies, dans la catégorie
des oeuvres de la nature, au même titre que les papillons, les oiseaux ou les fleurs.


Pour tous ceux qui veulent étudier d'un peu près les chansons populaires, se pose tout d'abord la question
de leur origine.

D'où viennetnt-elles ? Sont-elles nées dans le peuple ? Sont-ce, au contraire, des oeuvres de véritables
lettrés, oeuvres jadis composées selon les préceptes de l'art, mais qui se seraient déformées en passant à travers les mille bouches
de la tradition orale ? [...]

Pour nous, nous sommes persuadés que, sauf quelques exceptions, c'est le peuple lui-même, le peuple
illétré qui a composé ses chansons. Celles, - et elles sont fort rares - qui de la société cultivée, de la capitale ou de la cour sont
tombées dans le répertoire des campagnes, au milieu de la population ignorante, incapable de comprendre le beau langage, y ont subi des
déformations si bizarres qu'on reconnait au premier coup d'oeil que ces oeuvres sont étrangères à l'inspiration populaire.

Si nos chansons rustiques n'ont pas été composées par des lettrés, une grande partie d'entre elles n'en
ont pas moins une origine assez ancienne. Quelques unes peuvent bien remonter, sinon pour la langue au moins pour le fond, jusqu'au
Moyen Âge. Dans tous les cas, on retrouve au XVIème siècle, la trace de certaines d'entre elles dans ces recueils de

Villanelles et de chansons Vilaines qui sont parvenues jusqu'à nous.


Ce recueil de 249 pages propose 120 partitions de chansons de Franche-Comté. Nombre d'entre elles sont déjà présente sur le site
dans une version approchante ou non, issues de France-Comté ou non. Si j'avais le temps, je recopierai chacune de ces chansons...

La vengeance de l'amante
Mon père a fait bâtir maison
La femme richement mariée
L'honnête bergère
La belle Rosalie
Joli capitaine revenant de guerre
Les grigands pendus
Les gens qui sont jeunes pourquoi dorment-ils ?
Le pommier doux
La fiancée du conscrit
La belle barbière
Perrinette
La batelière rusée
L'empêchement au mariage
La rose rose
La demande en mariage
La reconnaissance du fils et de la mère
L'amant intéressé
Le mariage de Rosette
Le coupeur de joncs
Au château de Belfort
Le château d'amour
Proposition refusée
La fontaine troublée
La rupture
Avec mes sabots
Le bouton de rose
Le portrait de ma maîtresse
Là-haut sur la montagne
Les mensonges
Portrait d'officier
La servante fardée
Le mariage tragique
Les filles de Chantrans
L'hirondelle messagère
Le gourmand
Mal d'amour
La fille et les cavaliers de Hongrie
La belle, si vous voulez m'aimer je reviendrai
Voyage à Paris
Le petit mari
Autre sur le même sujet
La nonne par contrainte
Entre la rivière et le bois
Enlevée par un dragon
Invitation à la promenade
Le biquet qui ne veut pas sortir du bois
Il est pourtant temps de me marie
L'embarquement de Marion
Le mort pendu
Les filles à marier
Pimperline et Pimperlin
Ah qu'il est doux d'aimer le fils de son voisin
Les conditions impossibles
La fille du prince Julien
La couturière rusée
Guerre d'Italie
Les galants de Chêvremont
Le prince qui torture sa fille
L'adroit amant
La mort de Jean Renaud
Les trois bonnes commères
Combien vendez-vous vos oignons ?
Adieu Besançon
Les noces de la fille du maire de Bregille
Le premier jour de mai
Jésus-Christ habillé en pauvre
Maman je veux Robin
Rossignolet sauvage
L'amant timide
La ronde des oranges
La bonne année
La prise de namur
Le buveur
La dame de Bordeaux
le désespoir du jeune marin
Le couturier évincé
Et voilà tout
La princesse refusée
Mariée à un Auvergnat
Les saugets
La bataille de Steinkerque
Le galant endimanché
Jean Bête
L'écolier de l'eulalie
Le mari rassisié de l'être
La place prise
Je suis lasse d'être fille
Les refus de la belle
Les scieurs de long
Petit Jean va t'a la vigne
La fille de Scey
Le départ du cannonier
La culotte du curé
Je ne changerai pas maîtresse
Bonsoir ma mie (aubade)
Les souhaits de la nouvelle année
La chanson des rois à Pontarlier


Chansons populaires de Franche-Comté


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Commentaires

Utilisateur N°1Bougnon le 2020-03-09 à 14h59

Bonjour,j"aimerais recevoir la partition de la chanson des filles de Chantrans. Merci

Utilisateur N°2Messako le 2019-05-31 à 02h02

J'aimerai recevoir des partitions de différente messe,merci.

Utilisateur N°3Cécilia le 2019-05-25 à 14h15

Bonjour, je souhaiterais avoir la chanson qui disait :
“ sont les filles de franche comté
Des montagnes et des vallées
Pas unesn égalent celles du doubs
Elles mettent de la joie partout
D’audincourt à avoudrey. Etc....”

Plein de villages sont cités. Ma maman Ida la chantait
Elle était née en 1929 à fuans et la chantait souvent mais je ne me souviens pas des autres paroles. Pouvez-vous me la retrouver svp Grand merci
Cécilia Monique Franceschi (née Cuenot-Myotte Duquet)