Pourquoi je suis fan de la série Mozart in the jungle

Peu d'entre vous connaissent certainement la série américaine Mozart in the jungle (même les plus mauvais d'entre vous en anglais auront traduit sans problème), c'est pourquoi je vais vous en dire un petit mot et je vais vous dire pourquoi je suis devenu fan.

Nous sommes à New York, au sein de l'orchestre de la ville. Il s'agit d'une petite série, 10 épisodes pour la saison I et la saison II commence tout juste, mais chaque épisode est plein d'intensité et surtout plein de musique. Bien sûr, on rentre dans l'intimité de plusieurs personnages : la jeune hautboïste qui manque d'assurance, son opposée violoncelliste au décolleté provocant, le vieux chef d'orchestre qui a tout vu tout fait, le jeune chef d'orchestre violoniste génial qui voudrait être Mozart, l'agent qui fait passer la musique au second plan (qui a du mal à ouvrir la bouche pleinement pour cause d'injections)... Et les parties musicales sont fabuleuses de réalisme. Quand l'orchestre répète, nous sommes vraiment au coeur de ce dernier et nous passons d'un pupitre à l'autre. Quand la petite héroïne répète chez elle, elle n'oublie pas d'humidifier son anche et elle n'hésite pas à répéter cent fois le même passage. Les concerts sont de vrais concerts avec des musiques enregistrées spécialement pour cette occasion. Un seul bémol, le chef d'orchestre d'origine mexicaine est un acteur formidable mais ses gestes manquent d'assurance pour être vraiment crédible.

C'est à travers la musique, et plus spécifiquement la musique classique, la grosse nouveauté de cette série, que sont abordées différentes problématiques comme la confiance en soi avec notre jeune personnage féminin, l'excès de confiance en soi avec le chef, la question de l'inné et de l'acquis toujours en surface avec ces deux-là, la question de l'ambition, de ce que l'on est prêt à faire pour réussir, du travail, de l'argent, de l'effort, de la gloire. Au niveau purement musical, une très importante question est soulevée, c'est celle du public auquel s'adresse la musique classique. Les salles de concert et les galas (pour réunir des fonds) sont pleins de bourgeois mais les plus jeunes musiciens sont sans problème dans des plus petites salles et même pour leurs amis.