La partition « Le Comte Orry »

Chansons françaises

 

Le Comte Orry


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Paroles

1. Le Comte Orry disait pour s'égayer
Qu'il voulait prendre le couvent de Farmoutier.
Pour plaire aux nonnes et pour les désennuyer.

2. Ce Comte Orry, châtelain redouté,
Après la chasse, n'aimait rien que la gaieté,
Que la bombance, les combats et la beauté.

3. « Holà ! Mon page, venez me conseiller.
L'amour me berce, et je ne puis sommeiller.
Comment m'y prendre pour dans ce couvent entrer ?

4. - Sire, il faut prendre quatorze chevaliers.
Et tous en nonnes, il vous les faut habiller.
Puis, à nuit close, à la porte aller heurter. »

5. Orry va prendre quatorze chevaliers ;
Et tous, en nonnes, Orry les fait habiller :
Puis, à nuit close, à la porte ils vont heurter.

6. « Holà !... Qui frappe, qui mène un si grand bruit ?
- Ce sont des nonnes, et qui ne vont que de nuit
Qui sont en crainte de ce maudit Comte Orry. »

7. Survient l'abbesse, les yeux tout endormis...
« Soyez, mesdames, bien venues en ce logis...
Mais comment faire ? Où trouver quatorze lits ? »

8. Chaque nonnette, d'un cœur vraiment chrétien,
Aux étrangères, offre la moitié du sien...
« Soit, dit l'abbesse, Sœur Colette aura le mien. »

9. La Sœur Colette, c'était le Comte Orry,
Qui pour l'abbesse, d'amour ayant appétit,
Dans sa peau grille de trouver la pie au nid.

10. Fraîche, dodue, œil noir et blanches dents,
Gentil corsage, peau d'hermine et pieds d'enfant,
La dame abbesse ne comptait pas vingt-cinq ans.

11. Au lit ensemble, tous les deux bien pressés...
« Ah ! dit l'abbesse... Ciel, comme vous m'embrassez !
- Vrai Dieu, Madame ! Peut-on vous aimer assez ?

12. - Ah ! Sœur Colette, qu'avez bien le cœur bon !
Mais Sœur Colette, qu'avez bien rude menton !
- Parbleu ! Madame, ainsi mes compagnes l'ont.

13. - Toutes mes nonnes, venez me secourir ;
Croix et bannières, l'eau bénite allez quérir,
Car je suis prise par ce maudit Comte Orry. »

14. Ah ! Dame Abbesse, vous avez beau crier ;
Laissez en place croix, bannière et bénitier,
Car chaque nonne est avec son chevalier.

15. La pauvre abbesse, après un plus grand cri,
Sans voir de nonnes, n'espérant plus de merci,
Prit patience avec Sœur Colette, aussi.

16. Neuf mois ensuite, vers la fin de janvier,
L'histoire ajoute, comme un fait singulier,
Que chaque nonne fit un petit chevalier.

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