La partition « Les plaisirs de l'île enchantée »

Molière

 

Sonnet pour le Roi
Louange de la Reine
Collation
Ouverture
Première entrée
Marche de hautbois pour le dieu Pan et sa suite
Vers à la Reine
Rondeau pour les violons et flûtes allant à la table du Roi
Seconde journée
La Princesse d'Élide
Ouverture
Premier intermède
Ritournelle pour le récit de l'Aurore
Récit de l Aurore
Valets de chiens et musiciens
Entrée de valets de chiens endormis
Deuxième air des valets de chiens et des chasseurs
Troisième air pour les valets de chiens éveillés
Acte Premier
Scène Première
Scène II
Scène III
Scène IV
Deuxième intermède
Premier air des chasseurs et paysans avec bâtons
Deuxième air pour les chasseurs et paysans
Acte Deuxième
Scène Première
Scène II
Scène III
Scène IV
Troisième intermède
Satyre : Je portais dans une cage deux moineaux
Satyre : Dans vos chants si doux
Ritournelle et entrée pour la posture des satyres.
Loure en suite
Gigue en suite
Acte Troisième
Scène Première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Quatrième intermède
Tircis : Tu m'écoutes, hélas ! dans ma triste langueur
Tircis : Arbres épais, et vous, prés émaillés
Moron : Ton extrême rigueur
Tircis : Ah ! quelle douceur extrême
Acte Quatrième
Scène Première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Scène VI
Cinquième intermède
Ritournelle
Dialogue de Climène et Philis
Acte Cinquième
Scène Première
Scène II
Scène III
Scène IV
Sixième intermède
Choeur : Usez mieux, ô beautés fières
Ritournelle
Choeur : Songez de bonne heure à suivre le plaisir de s'enflammer
Troisième journée
Louanges de la Reine Mère
Ballet du Palais d'Alcine
Première entrée : quatre géants et quatre nains
Deuxième entrée : huit maures
Troisième entrée : six chevaliers et six monstres
Quatrième entrée : deux démons agiles
Cinquième entrée : démons sauteurs
Sixième entrée : Alcine, Mélisse, Roger et les chevaliers

Le Roi, voulant donner aux Reines et à toute sa cour le plaisir de quelques fêtes peu communes, dans
un lieu orné de tous les agréments qui peuvent faire admirer unemaison de campagne, choisit Versailles à
quatre lieues de Paris. C'est un château qu'on peut nommer un Palais Enchanté, tant les ajustements de
l'art ont bien secondé les soins que la Nature a pris de le rendre parfait. Il charme de toutes les manières,
tout y rit dehors et dedans, l'or et le marbre y disputent d'éclat et de beauté, et quoiqu'il n'ait pas cette
grande étendue qui se remarque en quelques autres palais de sa Majesté, toutes choses y sont si polies, si
bien entendues, et si achevées, que rien ne les peut égaler. Sa symétrie, la richesse de ses meubles, la
beauté de ses promenades, et le nombre infini de ses fleurs, comme de ses orangers, rendent ce lieu digne
de sa rareté singulière. La diversité des bêtes contenues dans les deux parcs, et dans la ménagerie, où
plusieurs cours en étoiles sont accompagnées de viviers pour les animaux aquatiques avec de grands
bâtiments joignent le plaisir avec la magnificence, et en font une maison accomplie.
Ce fut dans ce beau lieu où toute la cour se rendit le 5èmai, que le Roi traita plus de six cents personnes
jusqu'au quatorzième, outre une infinité de gens nécessaires à la danse et à la comédie, et d'artisans de
toute sorte venus de Paris, si bien que cela paraissait une petite armée.
Le ciel même sembla favoriser les desseins de sa Majesté, puisque dans une saison presque toujours
pluvieuse, on en fut quitte pour un peu de vent, qui sembla n'avoir augmenté qu'afin de faire voir que la
prévoyance et la puissance du Roi étaient à l'épreuve de plus grandes incommodités. De hautes toiles, des
bâtiments de bois faits presqu'en un instant, et un nombre prodigieux de flambeau de cire blanche pour
suppléer à plus de quatre mille bougies chaque journée, résistèrent à ce vent qui partout ailleurs eut
rendu ces divertissements comme impossibles à achever.
Monsieur de Vigarani, gentilhomme Modenois, fort savant en toutes choses, inventa et proposa
celles-ci, et le Roi commanda au Duc de St Aignan qui se trouva lors en fonction de premier gentilhomme
de sa chambre, et qui avait déjà donné plusieurs sujets de ballets fort agréables, de faire un dessein où
elles fussent toutes comprises avec liaison et avec ordre, de sorte qu'elles ne pouvaient manquer de réussir.
Il prit pour sujet le Palais d'Alcine, qui donna lieu au titre des Plaisirs de l'Île Enchantée, puisque selon
l'Arioste, le brave Roger et plusieurs autres bons chevaliers y furent retenus par les doubles charmes de la
beauté, quoiqu'empruntée de cette magicienne, et en furent délivrés après beaucoup de temps consommé
dans les délices par la bague qui détruisait les enchantements, c'était celle d'Angélique, que Mélisse sous
le forme du vieux Atlas, mit enfin au doigt de Roger.
On fit donc en peu de jours orner un rond, où quatre grandes allées aboutissent entre de hautes
palissades, de quatre portiques de trente cinq pieds d'élévation, et de vingt deux en carré, et de diverses
peintures avec les armes de sa Majesté.


Les plaisirs de l'île enchantée


Téléchargez la partition de Les plaisirs de l'île enchantée de Molière et Jean-Baptiste Lully.
Partition gratuite en PDF

Facebook Twitter Pinterest
Les plaisirs de l'île enchantée Partition gratuite
 
 

Vidéo

Commentaires