Paroles
Ce matin-là, ça sent l'printemps
Dans l'atelier des corsagières
Et chacune bavarde gaiement
Au sujet d'son filleul de guerre !
Seule dans son coin, la p'tite Margot
Travaille sans qu'son aiguille s'arrête :
D'être laide elle a l'coeur bien gros.
Elle soupire en baissant la tête.
On l'interpelle :
« Dis-nous donc c'que t'as »
Elle rougit et répond tout bas.
Je voudrais avoir un amoureux
Comme en ont toutes les femmes.
Un joli garçon aux grands yeux bleus
Que j'aimerais de toute mon âme !
Je saurais, je crois, le rendre heureux
Je serais son bien, sa chose,
C'est un rêve fou mais je l'ose,
Je voudrais un bel amoureux. [...]