Chansons de métiers
Chansons à la gloire des métiers manuels
Ces chansons se plaisent, parfois en quelques mots, à nous dépeindre les qualités et les
défauts d'un métier. Le point de vue est parfois celui qui travaille. Celui-ci va alors nous expliquer à quel point il
pratique le plus beau métier du monde ou à quel point il est malheureux. Le point de vue peut être aussi extérieur et les
critiques ("Tu fais là un fichu métier !") peuvent être aussi hyperboliques que les louanges ("Il n'y a personne de plus...").
Les travaux manuels, l'artisanat, les travaux des champs et les métiers de bouche sont bien entendu mis en avant.
Pour les nombreuses chansons sur les marins ou les vignerons, se reporter aux chants de marins et
chansons à boire.
143 partitions de chansons sur le thème des métiers
Toutes les partitions
6. An ader chanson traditionnelle bretonne

35. Galvachers Chant de charretiers et meneurs de boeufs

53. La lano Chanson traditionnelle française

87. Le semeur chanson traditionnelle bretonne

101. Les nains chanson traditionnelle bretonne

108. Les semeurs Paroles de Théodore Botrel. E. Feautrier
121. My a biling Chanson traditionnelle africaine (Côte d'Ivoire)

Je recommande aussi l'ouvrage de Paul Olivier,
Les chansons de métiers, de 1910, dont voici le début de l'avant-propos :
Un avant-propos ? Est-ce donc nécessaire ? Voilà le marchand de chansons qui passe... Qu'importe d'où il vient, et qu'importe
où il va, et qu'importe au besoin d'où viennent ses chansons, pourvu qu'elles soient jolies !
Permettez cependant qu'en honnête marchand qui connaît les usages, il vous tire, mesdames, son humble révérence.
Car c'est pour vous, surtout, pour ranimer leurs roses pâles et débiles aux roses vivifiantes et pourpres de vos
lèvres, que furent, en bouquet, assemblées ces chansons. Elles furent cueillies, au reste, dans l'enchantement et dans la joie.
« Rien n'est amusant comme la chasse aux chansons populaires », a écrit un poète, qui fut un fin chasseur ; « avec le métier
de peintre-paysagiste, c'est ce qu'il y a peut-être de plus agréable en ce monde » (Gabriel Vicaire, Préface aux Chansons populaires de l'Ain,
de M. Guillon.
La chanson, dit un solea espagnole, est une goutte de miel qui déborde du coeur. Cela est vrai surtout de la chanson
populaire. Et cette goutte de miel a ceci de merveilleux qu'elle est inépuisable. Elle peut se communiquer toute à tous, et passer de lèvres en lèvres,
à l'infini, sans rien perdre de son parfum et de son délicieux nectar.
À l'origine, poésie et musique étaient inséparables. Les chansons populaires sont le suprême vestige de l'art le plus ancien
qui ait fleuri au monde. L'air est à la chanson ce qu'est l'aile au ramier. Il s'épanouit avec elle ; leurs doubles effusions se fondent et se
marient ainsi que se marient coloris et parfum au coeur ardent des roses.
« Cette musique... dit Richepin - il est impossible, à l'heure actuelle, d'écrire sur la chanson populaire sans que le nom de
Richepin accourre aussitôt sous la plume ; il en est le grand ménétrier, et ce qu'il y a de meilleur dans son oeuvre, c'est-à-dire toute son oeuvre,
en est amoureusement imprégnée -... cette musique a cela d'admirable qu'elle ne fait pas songer une minute à l'artiste, au compositeur ; on dirait
qu'on l'a toujours entendue, qu'on la connaît d'avance, qu'on l'a dans le coeur et sur les lèvres... »