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Je n'aime pas le jazz, c'est grave ?

15 novembre 2015
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Jean-Baptiste
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Je n'aime pas le jazz, c'est grave ?

Ça y est, je l'ai dit. Je n'aime pas le jazz ! Je suis sorti du placard ; Ça n'a pas été facile ! Eh oui, malgré ce titre un peu provocant, qui mérite de plus amples explications, je n'aime pas le jazz, c'est ainsi. Savez-vous ce que cela représente dans mon milieu de ne pas aimer le jazz ? C'est comme un jeune de banlieue qui affirme ne pas aimer le rap, c'est presque impossible et c'est prendre le risque de se griller socialement (Cela pourra faire l'objet d'un article futur). J'ai bien souvent été échaudé par des amis, des amis d'amis, des collègues qui ne juraient (presque) que par le jazz. Je modulais souvent mes propos à l'époque avec des "Je n'accroche pas trop avec tel pianiste"... "C'est sympa mais je préfère telle musique". La première fois que j'ai dit à un jazzman amateur que je n'aimais pas le jazz, il est resté la bouche ouverte 10 secondes, à se demander si c'était du lard ou du cochon, puis il m'a expliqué que je faisais certainement erreur, que la chose n'était pas du domaine du possible. Comprenez-vous la difficulté d'une telle affirmation ? Alors, ne pas aimer le jazz, c'est grave ?

Il y a jazz et jazz

Permettez-moi, à présent, de moduler mes propos. J'ai bien souvent trippé en écoutant Louis Armstrong, je me suis amusé à tenter des improvisations sur du jazz New-Orleans, je me suis régalé, au piano, sur des grilles de Dixieland parce que je comprends ces musiques. Elles me parlent. Ce sont des musiques directement issues des traditions noires-américaines et nombre de ces musiciens n'ont pas eu besoin de faire à proprement parler d'études musicales poussées pour devenir d'excellents instrumentistes.

Trompette jazz

Puis vient l'époque des Big Band qui donne une grande importance à la mondanité, à l'écriture, à la danse. Ces musiques commencent déjà à m'intéresser un peu moins.

À partir du Bee-Bop, que Charlie Parker et Dizzie Gillepsie me pardonnent, je ne comprends plus rien. Virtuosité et technique semblent être les maîtres mot, les thèmes durent, durent, durent, les improvisations également s'allongent, les grilles se complexifient dangereusement. C'est un jazz qui demande une approche entière. On ne peut pas l'effleurer ; il faut rentrer dedans complètement pour s'en imprégner et le comprendre. Seulement pour ça, il faut avoir la petite étincelle, et je ne l'ai jamais eu.

Le jazz aujourd'hui

Le jazz, de nos jours, c'est... pfff... c'est tellement de choses. C'est autant de choses que la musique contemporaine. À chacun son système, à chacun ses préférences et je suis plus perdu que jamais. Et comprenez moi bien. Je ne critique pas une seule seconde les admirateurs de jazz et les jazzmen mais je ne suis pas attiré par cette musique et je leur demande de m'accorder ce droit. Pourtant je lui ai donné sa chance : En faculté de musicologie, j'ai tout de même suivi trois ans de cours sur le jazz, je me suis déplacé à plus d'un concert pendant cette période (après 26 minutes d'impro, je m'endors...), j'ai retravaillé sur cette musique pour mon compte, pour pouvoir en tirer l'essentiel et l'enseigner, j'ai parfois ajouté des harmonies jazz à mes divers travaux d'arrangement ou d'harmonie au piano mais le fait est là.... je n'accroche pas.

Aujourd'hui, je n'essaie plus de me forcer à accorcher à cette musique. Je lui témoigne mon plus profond respect, je suis toujours aussi impressionné par la danse des doigts de Michel Petrucciani sur le piano mais respect n'est pas synonyme d'amitié.

Et vous, quelle est votre relation au jazz ?


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Utilisateur N°1chips le 2022-07-24 à 16h09

Bonjour, je suis contente de lire ça. En tant qu'inculte primaire, je n'aime pas le jazz. Oui c'est vrai c'est une musique de l’émotion, elle me déclenche de violentes réactions épidermiques. Le blues non. Je pense que c'est à cause des dissonances et de la sensation cacophonique qu'elles me font ressentir. Je ressens les mêmes choses avec certaines musiques traditionnelles asiatiques par exemple: je n'entends pas de musique, j'entends juste du bruit et c'est vraiment désagréable. Mon cerveau n'arrive pas à trouver une harmonie, j'entends chaque instrument séparement au même niveau et il n'en ressort rien. Comme si un voisin passait sa tondeuse, un autre tapait au marteau, un autre ponçait, et tous les chiens du quartiers se mettaient à aboyer. Aucun plaisir. Pourtant il existe aussi des dissonances dans la musique classique, mais elles sont courtes et toujours rattrapées par une consonance, j'ai l'impression que ces dissonances sont au service de l'harmonie, comme pour mettre en valeur la consonance suivante? Dans le jazz, non, j'entends juste une cacophonie de dissonances extrêmement désagréable. Chaque instrumentiste peut être extrêmement doué, j'ai l'impression d’écouter un concours de performers solo qu'on aurait décidé de faire jouer ensemble par manque de temps. Ou plutôt un concours de "quiqui qui a la plus grosse" (contrebasse bien sur, petits polissons). Du coup comme c'est un truc de beauf aviné, le jazz serait donc une musique de beauf aviné finalement...? "let's turn the napkins everybody!" C'est limpide!

Utilisateur N°2Fred le 2019-04-30 à 20h54

Complètement ça, il faut oublier petite fleur, fini ça, les salons trouve ça trop basique. Ajourd’hui on assiste à une espèce de concours entre musiciens, des improvisations parfois douteuses et répétitives, une suite de petits plans connus, toujours les mêmes, mais toujours avec cette véritable tyrannie du rythme (pour citer André) monotone et lancinant. Cala fait penser qu’ils font des gammes à tour de rôle. Le temps passe lentement… très lentement et on dirait que c’est toujours le même morceau. Exemple..


Utilisateur N°3thomas le 2019-03-27 à 16h36

Eh oui, le jazz, c'est beaucoup du rythme. Et tout le monde aime le jazz, un peu ou plus, car tout le monde a le rythme dans le sang. Qui n'a jamais tapoté quelque chose, qui n'a jamais été bercé par le rythme d'un train etc Le rythme est probablement la forme la plus primitive de la musique.
Donc il y a des moments où un peu de rythme nous plaît. Ce qu'il faut comprendre, c'est que dans le jazz, on se sert des instruments comme d'une batterie; En fait, dans l'idéal, la batterie suffirait si les baguettes pouvaient rendre tous les sons d''un piano, d'un saxophone etc

Utilisateur N°4André le 2018-10-23 à 13h36

Moi aussi je n'aime pas le jazz...

Ce qui me fatigue dans le jazz c'est le rythme, cette véritable tyrannie du rythme. Il n'a pas d'abandon, de vagabondage ni de rêverie possible en écoutant du jazz, quel qu'il soit. Je veux bien croire que ce soit, surtout après 1945, devenu "intellectuel" et "technique" et il faut les entendre en parler avec effectivement cette même assurance et cette même morgue condescendante des intellectuels envers les ignorants, tout en égrainant une litanie d'illustres inconnus de batteurs, pianistes et autres saxophonistes tous géniaux ! Musique pour intellos ou danseurs transis ? c'est aussi pour ça que çamanque de poésie à mon goût...

Idem pour le gospel devant lequel l'on devrait tous se pâmer. Si vous aimez la musique d'inspiration religieuse écoutez donc un chant grégorien, un Miserere d'Allegri ou un stabat mater de Vivaldi. La différence ? avec le premier on finit par se déhancher et hurler de façon hystérique, avec les seconds on finit par croire en Dieu...

Utilisateur N°5k-Ribout le 2018-07-28 à 15h05

Bonjour à tous,

Ce post sur le jazz est ancien, mais je tombe dessus car je cherchais sur Google des personnes qui éventuellement n'aimeraient pas le jazz bien que je n'y croyais pas trop. Et, oh, bonheur !, je découvre cet article. Enfin ! Je ne suis pas seule à revendiquer le droit de ne pas aimer le jazz et de ne pas me considérer pour autant comme une inculte.

Je ne suis pas une spécialiste de la musique, mais j'aime la musique qui me fait vibrer. Je ne suis pas oenologue ou sommelier, mais j'aime le vin qui me réjouit les sens. Je ne suis pas une spécialiste de l'art, mais j'aime regarder un tableau qui réveille mes émotions. Et, donc, le jazz ne me fait pas vibrer, ne réveille pas d'émotions en moi, ne touche pas mes sens. Ce n'est pas faute d'avoir essayé de rentrer dans la norme depuis des années.

Récemment, une personne m'a fait écouter durant une journée toutes sortes de jazz, mais sans succès. Il ne savait plus quoi me faire écouter. Plutôt désespérée, elle a clôturé cette séance de jazz en me disant que le jazz était une musique intellectuelle ! Je ne sais pas trop ce que cela signifiait : est-ce que je n'avais pas les capacités intellectuelles pour apprécier le jazz ??? Moi qui pensais que la musique et l'art en général devaient plutôt toucher l'âme que l'esprit, bien que l'un n'empêche pas l'autre.

Pour en revenir au vin (oui, j'aime le vin qui ouvre les portes sur l'histoire, la géographie, la géologie, la poésie, etc.), un sommelier m'a dit un jour que le meilleur vin est celui que j'aime. Eh bien, je dirai pareil pour la musique et pour tout ce qui a trait à l'art, aux découvertes dans tous les domaines.

Aujourd'hui, je revendique le fait de ne pas aimer le jazz et je m'amuse des airs outrés, scandalisés qui fleurissent autour de moi lorsque j'ose prononcer ce blasphème.

Et je le revendique encore plus haut et plus fort depuis que j'ai assisté récemment à un concert de fin d'année organisé par les élèves du conservatoire de ma ville. Il y avait d'illustres invités joueurs de Jazz qui étaient là pour accompagner et soutenir ces élèves. Eh bien, ces professionnels du Jazz ont monopolisé toute la scène, toute la soirée avec leurs improvisations. Ils se faisaient plaisir tout seuls. Pas un mot ou un regard pour les élèves qui avaient travaillé dur durant une année scolaire, et même peut-être plus. J'étais scandalisée. Et cela m'a conforté dans l'idée que ces inconditionnels du Jazz se prenaient vraiment trop au sérieux et que, décidément, je n'aimais pas le jazz.

Merci de m'avoir lue.
Kim

Utilisateur N°6Novalpha le 2015-12-28 à 01h11

Le même Duke Ellington disait : il y a deux sortes de musique,la bonne et la mauvaise ; pour les distinguer, c'est très simple : il suffit d'écouter. Si ça vous plaît, c'est que c'est bon. (évidemment, le mot important là-dedans est "écouter").
Quand on aime la musique, on aime le jazz! C'est juste qu'on ne le sait pas encore...
Ce qui est beau dans le jazz, c'est de ne pas savoir ce qui va se passer : on connait la mélodie, on connait les accords de l'accompagnement, on connait le rythme et le tempo, et pourtant dans un morceau de 16 mesures, il va se produire autant de surprises qu'il y a de solistes : parce qu'ils vont improviser, et ça c'est de la magie!
L'ennui, avec le jazz disons "contemporain", c'est que la science harmonique et le culte des ego ont fait enfler les têtes et les solos...Comme un hard rocker qui multiplie les gammes modales et les renversements d'accords joués à 1000 à l'heure, un pianiste égrenant des accords tellement enrichis qu'ils sont faux en les plaçant systématiquement entre deux quarts de temps, me donne l'impression qu'il s'est trompé d'affiche : s'il veut créer de la musique savante, dite "contemporaine" bravo! très bien! avec un peu de baratin théorique, ça peut même se vendre (un peu) ! mais je ne l'écouterai pas dans le même état d'esprit que celui qui m'habite quand je vais "au jazz" : là, j'y vais pour claquer des doigts, bouger ma tête, taper du pied et admirer l'inventivité de ces gars (et essayer de piquer les plans du gratteux s'il y en a un).
La plus belle explication du jazz : https://www.youtube.com/watch?v=MtB1Ms9jflQ
pas de frimeurs prétentieux ni d'intellos pesants : deux vieux gamins tout fiers de montrer ce qu'ils savent faire! (ça commence à1'15")

Utilisateur N°7Natol17 le 2015-12-12 à 11h39

Bonjour, cette parole de Duke Ellington: It don't mean a thing if it ain't got no swing ! Cela résume tout. La musique est un langage universel dans le sens où si tu joues mal tu fais ch... tout le monde ! Que ce soit le jazz, le classique, ou autres. Les zikos sont souvent imbus (et imbuvables) d'eux-mêmes. Ecoute Glen Gould faisant des bruits de singe bonobo quand il joue Bach ! Ce type est un gros con, à l'instar de genre Miles Davis tournant le dos au public qui le nourrit. Assez de mettre la musique dans des castes, des styles, les "pros" et les critiques d'art m'emmerdent. Joue ce que tu peux de ton mieux et écoute ce qui te touche sans notion de vouloir faire partie des "initiés du réseau". Amuse toi à jouer Bach ternaire en swing manouche et Eroll Gardner la la classique. Amitudes ! Jean-Michel.

Utilisateur N°8Vinc le 2015-12-11 à 21h58

J'ai été/suis dans la même situation que toi. Je suis prof de batterie, J'ai une licence de musicologie, je suis parti 2 ans aux USA pour étudier le Jazz et je me suis rendu-compte que je n'avais jamais vraiment aimé cette musique. j'ai eu bcp de remise en question, notamment le fait d'être musicien et aujourd'hui je me demande si je dois garder la musique comme passion et prendre un boulot à côté. J'aimerais bien avoir des avis, Merci !

Utilisateur N°9Deepsouth le 2015-11-29 à 23h27

@Lionel 93 : Tombant sur votre intervention sur le jazz je ne résiste pas à l'envie de vous répondre !! Ne me prenez pas pour un donneur de leçon mais si vous dites "le jazz où tous les musiciens délirent dans leur coin pour faire une musique cohérente " je vois comme une contradiction ?? Imaginez un article de presse disant un individu délire en tenant des propos "cohérents " ???Mais peut être pensiez vous au "free jazz" le courant jazzistique d'une époque ?? En plus vous n'écoutez pas ,difficile de se faire une opinion ?? Pour le jazz manouche il y a de quoi être admiratif pour certain (ex Django Reinhardt ) mais n'oubliez pas que pour beaucoup se sont des "clichés " appris dès l'enfance ,travaillés pour la vélocité ce qui en met plein la vue !! mais pour de la belle et grande guitare écoutez JIm Hall , Jimmy Raney ,JO Pass ,Barney Kessel je ne cite pas tous les noms bien sur de ces guitaristes de jazz souvent inconnus, aux accords superbes !!!

Utilisateur N°10Albou le 2015-11-25 à 09h11

Moi aussi au départ je n'aimais pas le jazz, je le trouvais trop snob. C'est encore vrai aujourd'hui sauf que maintenant mon avis est beaucoup plus nuancé : après avoir appris la guitare sur mes titres préférés rock, pop, folk, heavy metal, je me suis tourné vers le jazz pour voir ce qu'il pourrait m'apprendre.
Mais voilà, passées les années 70, le pourcentage d'artistes/formations jazz qui touche mon intérêt diminue très fortement.
Les titres de 25 minutes sans l'ombre d'une mélodie exécutée par des musiciens pompeux ... ce n'est pas pour moi. Je préfère de loin les Armstrong, les Rheinardt et les Coltrane (bon d'accord là ça devient plus coton).
Mais bon, l'article est parfaitement fondé et maintenant je respecte ceux qui n'aiment pas le jazz ... exception faite du connard lambda qui justifie son point de vue en une ligne : "le jazz c'est de la merde"
Bonne journée

Utilisateur N°11daniel le 2015-11-23 à 06h31

Chers tous.
J'ai aimé le jazz. Je n'ai pas aimé le jazz. J'ai aimé itou la musique savante occidentale (celle qu'on appelle à tort classique) et ne l'ai pas aimée. Mes premières amours furent les Rolling Stones. Je trouvais ça parfait. Puis, vieillissant, le blues m'ouvrit les bras et par lui les instruments à vent et le piano, moi qui ne jurais que par la guitare électrique. Puis le blues m'entraina vers le jazz, non celui des débuts, mais celui de 1960. Miles et Trane Quintet. En concert à Stckholm. Et un chorus de Wynton Kelly dans 'So what'me donna envie d'apprendre à jouer du piano. Après des débuts laborieux, j'ai écouté Glenn Gould dans le Wohltemperierte Klavier, pour la technique. De Bach, j'ai descendu le fil de l'histoire savante et passai du baroque au classique, du romantisme au contemporain, au cours d'études musicologiques entreprises sur le tard, qui me menèrent à l'enseignement. Aujourd'hui ma musique préférée est celle des animauw dans les champs. Et les Stones, Mozart, Schoenberg, Stravinsky, Reich et Glass. Aussi Beethoven et Miles Davis. Mais surtout le silence. Bonne journée à ceux qui n'aiment pas le jazz et aux autres aussi. Je v aller retrouver mes élèves. Et leur faire chanter du rock, du jazz, du contemporain et écouter Brahms.

Utilisateur N°12yriviere le 2015-11-22 à 11h29

Bonjour
Je suis également de formation classique et je me suis mise au jazz en 1991 ! J'apprécie le jazz d'avant Charlie Parker comme le disait mon chet d'orchestre Raymond Fonsèque ( très très connu dans le milieu ), super jazz man , qui malheureusement est décédé en 2011 !
Avec lui , j'ai appris quelques rudiments d'improvisation et là , je dois dire que c'est très très difficile ! J'admire PROFONDEMENT les musiciens qui sont capables de faire des "chorus" , c'est à chaque fois de nouvelles compositions et c'est génial !! Je comprends parfaitement qu'on ne puisse pas aimer le jazz , en ce qui me concerne , je n'aime pas tout !! Par contre , je ne comprends pas "une certaine intolérance "de cette personne qui a écrit à Jean Baptiste !! Merci en tout cas à Jean-Baptiste pour ce site merveilleux !!

Utilisateur N°1Jacqueline SAVEL le 2015-11-21 à 18h49

Bonjour Jean-Baptiste,
J'ai beaucoup apprécié votre article sur le jazz ... Je trouve qu'il faut avoir beaucoup de courage pour "avouer" à haute et intelligible voix que vous n'aimez pas le Jazz, en vous doutant bien du tollé que vous alliez provoquer chez certains " fans", "accros" ou "puristes" ... En lisant les commentaires, et certains écrits vitriolés, je constate que cet "aveu" n'a pas du tout été apprécié par quelques-uns !... Quel dommage qu'à propos de musique, on puisse arriver à écrire des choses aussi horribles !... Voilà pourquoi, moi-même, j'éprouve beaucoup de gêne à dire que le jazz, j'accroche pas ... Je prends des précautions et englobe mes propos de mille douceurs lorsqu'il me faut expliquer que, désolée, je veux bien écouter cette musique pendant 5 minutes, mais qu'au bout de 10, ça m'aura déjà "gonflée" !... J'étudie la musique, j'écoute de la musique, je joue d'un instrument de musique (piano et mandoline ) et je travaille des morceaux de toutes sortes ... J'aime découvrir, apprendre, comprendre ... Mais sincèrement, avec le jazz, pas possible ...
En conclusion, il faut se dire que tous les goûts sont dans la nature !... Et chacun a le droit d'aimer ou de ne pas aimer ...
Et de respecter les goûts de son voisin même s'ils sont différents ...

Merci Jean-Baptiste, pour tout ce que vous faites sur votre site et pour tout ce que vous nous apportez : témoignages, partitions, etc...

Utilisateur N°2Papycacou le 2015-11-21 à 18h43

Chacun aime ce qu'il veut, vous faites un travail extraordinaire et je vous en remercie. Vous n'aimez pas le jazz, c'est votre choix. Je suis contrebassiste, violoncelliste et guitariste de ce fait je joue du classique, du jazz et de la chanson Française c'est mon choix et ça ne regarde que moi.Continuez votre boulot qui est super. Bien cordialement

Utilisateur N°3Chantal le 2015-11-21 à 01h30

Je suis en accord avec vous!
J'ai beau essayer, 'peux pas!

Utilisateur N°4Webmaster le 2015-11-20 à 22h56

Très joli commentaire, Deepsouth. Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je précise que bien sûr, de par ma formation et mon travail, j'ai eu l'occasion d'écouter beaucoup de jazz.

Le parallèle peut être fait avec la musique contemporaine. Au début de mes études, je ne comprenais ce genre de choses (principalement l'absence de tonalité) mais à force d'en écouter, de rentrer dedans, de travailler dessus, j'y ai vu de plus en plus d'intérêt. Pour le jazz, les choses ne se sont pas passées comme ça.

Utilisateur N°5Deepsouth le 2015-11-20 à 22h50

Réponse à Jean Baptiste : Vous avez apprécié Louis Armstrong ,le jazz NO ,certainement Sydney Béchet dans "Petite Fleur" donc vous aimez le jazz mais vous n'aimez pas son évolution !! Mais il y a des décennies des critiques de Jazz dans les magazines de cette musique (Jazz -Magazine par ex ) se livraient de vrais "pugilats" sur ce sujet !!!Les "raisins verts " contre les "figues moisies " un grand spécialiste du genre Charles Delaunay affirmait avec colère que le jazz s'arrêtait à Louis Armstrong !!!
Donc vous ne pouvez pas dire "je n'aime as le jazz" !!!Maintenant c'est à vous à force d'écoute d'apprécier l'évolution de cette musique !!! ecoutez Miles Davis dans Le concerto d'Aranjuez, Autumn Leaves ( les feuilles mortes) dans un premier temps puis d'autres choses par la suite !!! Vous aimez peut être lire mais pas Proust ?? James Joyce avec Ulysse ,illisible disent certains ,admirable diront d'autre !!! Le jazz est un art d'où sa diversité !!!

Utilisateur N°6Webmaster le 2015-11-20 à 22h07

Je ne vous ai pas menti, hein ? Regardez le genre de réaction que cela peut provoquer. Et on a le droit à une jolie comparaison, c'est chouette !

Utilisateur N°7bebop&co le 2015-11-20 à 21h22

... désolé, je n'ai pas le sang tiède ... un musicien qui tient un blog consacré à la musique et qui n'éprouve pas d'intérêt pour le jazz est tout simplement un escroc, le jazz étant ni plus ni moins à ce jour, qu' un résumé de la culture musicale occidentale ... cesse donc d'écrire des âneries sur le sujet quand l'agriculture manque de bras. Tu es sans doute à la musique ce que l'islamisme est à l'islam.

Utilisateur N°8Webmaster le 2015-11-20 à 18h49

Je crois que c'est le sujet de l'article. Il y a en effet un problème de compréhension du jazz du mon côté. J'espère que vous pardonnerez toutefois cette coquille.

Utilisateur N°9J-Pierre HERVIEU le 2015-11-20 à 18h20

Effectivement, si tu confonds BIG BAND et BIG BANG, y'a un problème au niveau de la compréhension du jazz.
Amicalement,
J-PH

Utilisateur N°10morgan.libourel le 2015-11-20 à 16h13

Si vous aimez le "classique", et que vous êtes capables d'écouter du Debussy, Ravel, Bartok alors vous avez une chance de comprendre une partie du jazz, c'est à dire l'harmonie. Les jazzmen n'ont pas révolutionné l'harmonie, il l'ont piquée aux compositeurs précisés. Des accords riches, des enchaînements, du velouté, de l'opulence. Le jazz introduit la notion de swing et là est la différence. Si vous êtes un peu "raide" ou coincé quand vous jouez vous allez avoir du mal à comprendre le swing. D'ailleurs il est difficile d'acquérir un bon swing quand on commence à jouer du jazz, mais ça vient en écoutant et en jouant, jouant, jouant... Je ne suis pas marchand de jazz, j'ai une formation classique et je n'ai qu un seul regret : ne pas maîtriser mon piano jazz.

Utilisateur N°11terre et mer le 2015-11-20 à 13h39

Je fais partie des personnes qui n'aiment pas le jazz. Bien sur je respecte les amateurs de cette musique, il faut respecter le goût des autres je le revendique.
Cordialement.
Adrienne

Utilisateur N°12mandabrasa le 2015-11-20 à 12h07

Moi j'ai commencé il y a 60 ans avec les premiers 33 tours, maria Callas et Puccini, etc. J'adorais les disques qu'achetais ma mère (merci à elle du fond du coeur). J'ai joué de la flûte douce à 4 ans, puis du violon, puis du piano, que j'ai arrêté par manque de temps (études uni). Mais sans jamais m'arrêter, et enfin du violoncelle. Puis sur parti 4 ans par le vaste monde.
Au retour, plus l'envie de la musique classique. trop binaire, et surtout trop obsessionnel de la part des orchestres et interprètes: pas de fausse note (c'est très vilain), un rythme béton, des nuances suaves. Ils sont raison, mais cela ne me convenait plus du tout. La musique classique, sauf Chopin, Bruckner, et quelques autres, sont des amours passées ... et on y songe avec nostalgie, sans vraiment vouloir recommencer.
J'ai donc choisi le saxophone, parce qu'il était chaleureux, dans la tessiture de la voix humaine, souple, moderne, ... et je me suis mis au jazz.
D'abord par admiration pour Sidney Bechet, au soprano, puis mon prof m'a conseillé le ténor, que j'ai adopté. Après une double hernie discale je ne pouvais plus soulever les 11 kg, j'ai fait 15 mois au sax alto. Cela paraissait un petit jouet, mais je n'ai eu aucun problème et au bout de 3 mois je l'avais bien en main, et pouvais jouer comme je le voulais, avec nuances, et avec l'acquis du ténor (graves profonds, beaucoup d'implication au niveau du "coffre", etc.). Les jazzmen célèbres, Hawkins, Armstrong, Webster, Peterson, Evans, Desmond, Young, Shepp, et tant d'autres m'ont nourri.
Pour moi le jazz c'est la LIBERTE, et cela m'a fait respirer au propre et au figuré malgré un boulot difficile (médecin hospitalier). Mais chacun fait le jazz qu'il veut et je n'aime de loin pas tout. Je joue aussi de la musique légère, ou des chansons, si cela me parle au coeur.
Mais pour les enfants, il faut attendre l'adolescence pour qu'ils aient la maturité nécessaire pour le jazz, ... ou ne s'y intéressent pas. Je n'aime pas non plus l'esprit "petite chapelle" de certains courants musicaux.

Je n'aurai jamais imaginé cette évolution personnelle, mais cela s'est imposé comme une nécessité, et je ne regrette rien.

Utilisateur N°1lionel93 le 2015-11-17 à 19h12

Autant pour moi le classique est déjà à dose homéopathique mais alors le jazz ou tous les musiciens - délirent - dans leur coin pour faire une musique cohérente, et bien je n'y comprends rien non plus. D'ailleurs je n'en écoute pas comme cela pas de problème.
Par contre je suis assez admiratif du jazz manouche ou les musiciens sont censés ne pas connaître la musique ...et pourtant comme ils jouent super bien. Mais c'est plus de l'admiration sur la - technique - que sur la musique elle même. Un peu mais pas plus.

Utilisateur N°2brico44 le 2015-11-17 à 17h02

Ma relation est la même que vous,à la différence que je n'ai jamais essayé d'en jouer. Alors oui, le cercle d'amis est restreint. Souvent les amis ne comprennent pas pourquoi je peux écouter du musette une journée entière, alors que le jazz que je ne comprends pas, seulement quelques minutes.